Cholganna : Différence entre versions
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C'est le soir, et je baisse la lumière. Les quatre aventuriers commencent à descendre, se servant de lianes coupées comme de corde, traînant le droïde comme un poids mort avec sa roue parfaitement inadaptée à ces reliefs. La descente est longue, et difficile. De nombreux obstacles viennent compliquer leur avancée, et surtout, sous les arbres, la lumière du soleil s'efface rapidement. Il fait si sombre et l'atmosphère est étrange, même le projecteur du droïde n'éclaire qu'à quelques mètres. J'étais la lumière, ne conservant qu'un unique spot dans la pièce. Lorsque Saliya Falken et Siilur Baliyo glissent sur une pente instable et se retrouvent dans un entrelac de racines, les pieds dans un liquide noir et visqueux, loin du droïde et de son projecteur, j'éteins la lumière. La musique oppressante (thème de la salle du trône impérial + Yem Pox conseillé dans l'excellent "Mener des parties de jeu de rôle") fait son effet. Les joueurs n'ont plus qu'une petite lampe led et la lumière de l'écran d'un téléphone portable pour voir leurs fiches de personnages. La joueuse qui incarne Saliya Falken est particulièrement immergée, mais les autres sont aussi très concentrés. Lorsque je me glisse derrière elle (je bouge beaucoup quand je maîtrise) et glisse ma main le long de son bras, elle hurle, la lampe tenue par l'autre joueuse tombe au sol, il fait noir, éclats de rires nerveux. Il n'y a rien. Les deux personnages restés plus haut finissent par rejoindre leurs compagnons, après avoir tiré sur une créature non identifiée qui descendait vers eux alors qu'ils rassemblaient des lianes. Les descriptions axées sur les odeurs pour le rodien, sur les sons pour les autres, sont particulièrement efficaces. Il y a beaucoup de choses qu'ils devinent à peine, ils évitent chaque obstacle de crainte qu'il ne recèle une créature hostile. Enfin, ils arrivent au fond de la crevasse, où ils découvrent, dans une zone un peu plus lumineuse, une capsule de survie à moitié immergée dans une mare peu rassurante. D'énormes "insectes" bourdonnent autour de la capsule. Saliya Falken marche sur un crâne. Siilur Baliyo l'identifie comme celui d'un neimodien. Un peu plus loin, celui d'un humain, une tenue des forces armées de la CSI. Un nom, sur une plaque. Lian Sertil. Après de multiples essais, le droïde parvient à pénétrer dans la capsule. Les insectes ne s'intéressent pas à lui, bien entendu. A l'intérieur, encore un corps, et surtout, la mémoire de la capsule, qui leur permet de vivre (encore une fois pour les joueurs) le crash du Sa Nalaor et l'évasion de quelques capsules. | C'est le soir, et je baisse la lumière. Les quatre aventuriers commencent à descendre, se servant de lianes coupées comme de corde, traînant le droïde comme un poids mort avec sa roue parfaitement inadaptée à ces reliefs. La descente est longue, et difficile. De nombreux obstacles viennent compliquer leur avancée, et surtout, sous les arbres, la lumière du soleil s'efface rapidement. Il fait si sombre et l'atmosphère est étrange, même le projecteur du droïde n'éclaire qu'à quelques mètres. J'étais la lumière, ne conservant qu'un unique spot dans la pièce. Lorsque Saliya Falken et Siilur Baliyo glissent sur une pente instable et se retrouvent dans un entrelac de racines, les pieds dans un liquide noir et visqueux, loin du droïde et de son projecteur, j'éteins la lumière. La musique oppressante (thème de la salle du trône impérial + Yem Pox conseillé dans l'excellent "Mener des parties de jeu de rôle") fait son effet. Les joueurs n'ont plus qu'une petite lampe led et la lumière de l'écran d'un téléphone portable pour voir leurs fiches de personnages. La joueuse qui incarne Saliya Falken est particulièrement immergée, mais les autres sont aussi très concentrés. Lorsque je me glisse derrière elle (je bouge beaucoup quand je maîtrise) et glisse ma main le long de son bras, elle hurle, la lampe tenue par l'autre joueuse tombe au sol, il fait noir, éclats de rires nerveux. Il n'y a rien. Les deux personnages restés plus haut finissent par rejoindre leurs compagnons, après avoir tiré sur une créature non identifiée qui descendait vers eux alors qu'ils rassemblaient des lianes. Les descriptions axées sur les odeurs pour le rodien, sur les sons pour les autres, sont particulièrement efficaces. Il y a beaucoup de choses qu'ils devinent à peine, ils évitent chaque obstacle de crainte qu'il ne recèle une créature hostile. Enfin, ils arrivent au fond de la crevasse, où ils découvrent, dans une zone un peu plus lumineuse, une capsule de survie à moitié immergée dans une mare peu rassurante. D'énormes "insectes" bourdonnent autour de la capsule. Saliya Falken marche sur un crâne. Siilur Baliyo l'identifie comme celui d'un neimodien. Un peu plus loin, celui d'un humain, une tenue des forces armées de la CSI. Un nom, sur une plaque. Lian Sertil. Après de multiples essais, le droïde parvient à pénétrer dans la capsule. Les insectes ne s'intéressent pas à lui, bien entendu. A l'intérieur, encore un corps, et surtout, la mémoire de la capsule, qui leur permet de vivre (encore une fois pour les joueurs) le crash du Sa Nalaor et l'évasion de quelques capsules. | ||
− | Les quatre aventuriers reprennent le chemin de leur vaisseau. Il n'y a plus rien pour eux ici, et les bulles qui crèvent parfois la surface de la mare ne sont pas pour les rassurer. D'autant que des insectes ont piqué Kers Caledraan, et si Siilur Baliyo a réussi à extraire le "dard" de la bestiole, rien ne prouve qu'il n'a pas été empoisonné. En contournant, dans l'obscurité la plus totale (j'ai de nouveau éteint la lumière), la pente qu'ils ont dégringolé un peu plus tôt, ce qu'ils craignait le plus finit par arriver. Ils sont séparés de plusieurs mètres, ils ne voient rien, ils glissent facilement, et une créature pleine de crocs et de griffes vient de bondir d'un amas de rochers sur Saliya Falken, qui y laisse la plus grande partie de son épaule. Un nexu ! La mêlée est des plus confuses, mais quelques | + | Les quatre aventuriers reprennent le chemin de leur vaisseau. Il n'y a plus rien pour eux ici, et les bulles qui crèvent parfois la surface de la mare ne sont pas pour les rassurer. D'autant que des insectes ont piqué Kers Caledraan, et si Siilur Baliyo a réussi à extraire le "dard" de la bestiole, rien ne prouve qu'il n'a pas été empoisonné. En contournant, dans l'obscurité la plus totale (j'ai de nouveau éteint la lumière), la pente qu'ils ont dégringolé un peu plus tôt, ce qu'ils craignait le plus finit par arriver. Ils sont séparés de plusieurs mètres, ils ne voient rien, ils glissent facilement, et une créature pleine de crocs et de griffes vient de bondir d'un amas de rochers sur Saliya Falken, qui y laisse la plus grande partie de son épaule. Un nexu ! La mêlée est des plus confuses, mais quelques tirs bien ajustés permettent d'abattre la créature. C'est, pour les joueurs, et plus encore celle qui incarne Saliya, un vrai moment de confusion. |
La fin de l'escalade est plus calme, et tous retrouvent avec beaucoup de soulagement le refuge du YT-1200. Ils décident le mettre rapidement en vol stationnaire, et, après avoir prodigué les meilleurs soins possibles à la pilote, utilisent les données de la capsule pour déterminer le crash du Sa Nalaor : ils ont enfin retrouvé la frégate perdue. Mais vont-ils maintenant rentrer faire leur rapport à Zonnos, ou vont-ils explorer l'épave, malgré ses instructions ? | La fin de l'escalade est plus calme, et tous retrouvent avec beaucoup de soulagement le refuge du YT-1200. Ils décident le mettre rapidement en vol stationnaire, et, après avoir prodigué les meilleurs soins possibles à la pilote, utilisent les données de la capsule pour déterminer le crash du Sa Nalaor : ils ont enfin retrouvé la frégate perdue. Mais vont-ils maintenant rentrer faire leur rapport à Zonnos, ou vont-ils explorer l'épave, malgré ses instructions ? |
Version du 18 octobre 2016 à 10:04
Sommaire
Introduction
Épisode 4
Cholganna
Par-delà la Bordure. Le chasseur de primes rodien Siilur Baliyo, la pilote Saliya Falken, le droïde RL-8 et le jeune mercenaire Kers Caledraan ont voyagé aux limites de l'espace connu. Ils ont découvert la mystérieuse planète cachée dans la nébuleuse : Cholganna.
Après avoir exploré l'espace proche de Cholganna, ils ont dirigé leur vaisseau vers un écho prometteur : un fragment de la légendaire frégate séparatiste, le Sa Nalaor ?
Cholganna
Trois grandes parties :
- La découverte de la capsule Besh et du sort réservé à Lian Sertil : exploration, survie, horreur
- Optionnelle : la découverte de l'épave du Sa Nalaor : exploration, survie
- La découverte du camp des rescapés : négociations, diplomatie
Les conséquences de la chute du Sa Nalaor |
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Cratala : curieuse, cherche des opportunités dans les contraintes, aucune pitié pour les formes de vie inférieures, fussent-elles des bestioles ou des trandosiens venus chasser le gros gibier. Les chasseurs trandosiens : deux chasseurs survivants sur un équipage de six. Cratala a indiqué vouloir les asservir par cybernétisation (pourquoi ?). Le reste de l'équipe ne s'y est pas opposé. Les chasseurs ont-il vraiment conduit Rel Harsol à leur vaisseau ? Oui, mais... Rel Harsol a préféré raconter que le vaisseau était piégé. Il a abattu le trandosien qui l'y a amené ainsi que les hommes qui l'ont accompagné (!). Il ne veut pas que qui que ce soit quitte Cholganna avant que "ce soit le bon moment". Le camp : il est situé sur les falaises, en hauteur. Mise en place de tourelles automatiques. La faune et la flore : Utiliser la chose dans la mousse et la chose qui a détruit la première expédition d'exploration |
Problèmes et hypothèses :
- Par rapport au déroulement prévu dans la campagne telle qu'elle a été publiée, il va manquer les moteurs d'action que sont l'arrivée du clan Yiyar puis celle de l'Empire : on risque de sérieusement s'emmerder si les PJs ne font pas bouger les lignes. Il faut donc trouver d'autres événements plus ou moins optionnels pour relancer l'action. Une contrainte extérieure serait idéale, mais l'Empire ce ne serait pas "juste" dans le cadre suivi par mes joueurs. Et sortir un autre truc du chapeau...
- Du coup la contrainte doit être interne, pas externe, avec la montée en tension entre survivants à cause de la révélation de la découverte du drone-messager hyperspatial. Avec le clan Yiyar arrivé premier, l'interrogatoire des rodiens a lancé la machine, l'arrivée des PJs va juste confirmer qu'il n'est plus possible de se cacher.
- la montée en tension peut être "incarnée" en jeu par une dégradation majeure des conditions météo : une tempête tropicale frappe la vallée où se trouve le Sa Nalaor, et si l'épave ne va pas bouger beaucoup plus, la tempête sur le camp le rend bien plus vulnérable aux attaques des prédateurs cholganniens. Les survivants ont connu pire, mais ils savent ce qui va se passer.
- Que vont faire les PJs de ce sac de nœuds ? Leur mission est de localiser le Sa Nalaor, pas de résoudre les problèmes existentiels des rescapés. D'autant que les rescapés en question risquent de vouloir leur faire la peau. Mais en même temps, l'isolement de l'équipage du Sa Nalaor a perdu tout sens avec la découverte du drone-messager. Et si l'arrivée du clan Yiyar (avant les PJ) avait bouleversé l'équilibre des choses ? Et s'il y avait déjà une scission chez les rescapés, avec un groupe de rebelles qui veut s'échapper et des paranoïaques qui ne veulent pas bouger ? Les PJs pourraient s'allier à l'une ou l'autre partie ou jouer le rôle d'arbitres ? Le clan Yiyar puis les PJs sont juste les premiers à arriver, d'autres suivront. Les survivants du crash doivent bouger. Et cette tension doit faire exploser le statut quo !
- Pourquoi Rel Harsol ne massacrerait-il pas le clan Yiyar et les PJs ?
- Les rodiens ont-ils IT-3PO ? Mais pourquoi le droïde les aiderait-il ?
- Les PJs n'ont aucune raison d'être épargnés : ils n'ont pas IT-3PO avec eux, ils ne bossent pas pour Isotech... Harsol n'a aucune raison de leur faire confiance. Il faut donc trouver un moyen d'empêcher une confrontation stérile d'un point de vue scénaristique.
- L'isolement des rescapés du Sa Nalaor tel qu'il est présenté dans la campagne n'est pas crédible : s'ils ont été confrontés à plusieurs équipages de chasseurs de gros gibier ou de chasseurs de trésors, qu'ils ont massacrés, ils ont forcément pu mettre la main sur un ou plusieurs vaisseaux.
- Par-delà la Bordure indique que Rel harsol a saboté un ou plusieurs vaisseaux de chasseurs de trésors ou de gros gibiers ayant découvert le Sa Nalaor. Crédibilité au long terme ?
- Soit les rescapés n'ont pas quitté Cholganna, alors qu'ils ont les vaisseaux pour. Pourquoi ? Une crise d'autoritarisme de Rel Harsol sur un tel sujet aurait forcément provoqué une mutinerie.
- Soit des rescapés se sont envolés, mais qui ? Dans quel but ? Et pourquoi ne sont-ils pas tous partis ? Est-ce que personne n'est revenu ? A cause d'un accident, ou parce que les "évadés" ne comptaient pas revenir ? Et du coup il n'y a pas eu d'autre essai, alors que les rescapés disposent certainement d'un ou deux autres vaisseaux.
- Et si les rescapés n'étaient plus du tout isolés ? Et s'ils avaient réussi à contacter Isotech, à construire une vraie base sur Cholganna où le plan initial se serait déroulé sans accroc ? On perd tout le déroulement prévu de la campagne, qu'y gagne-t-on ? Dans mon cas ça va pousser les joueurs à repartir vite pour dire qu'ils ont trouvé le Sa Nalaor à Zonnos le Hutt, et fin de l'histoire. Bof.
Modifications validées :
Le clan Yiyar est arrivé avant les PJs. Les rodiens ont en effet récupéré le message contenu dans le drone envoyé par Rel Harsol. Ils ne s'attendaient pas du tout à rencontrer des survivants et ont été capturés sans difficulté majeure par les rescapés du Sa Nalaor.
La capsule Besh
Référence : PdlB p.43
Musique :
- Découverte de la jungle, on part en pique-nique : Le retour du Jedi CD2, 1 : Parade of the Ewok
- Quand les choses s'assombrissent : Le retour du Jedi CD2, 4 : Emperor's Throne Room, Yen Pox - Descent
Les PJs descendent dans une crevasse où les senseurs de leur vaisseau ont détecté une importante masse métallique. Ils sont assez euphoriques de la réussite de leur expédition. La jungle est belle, rien ne menace, la descente dans la crevasse doit inspirer une belle dégringolade dans leur humeur.
- Difficultés à se déplacer, forte pente, mouvements inquiétants dans la pénombre. Une piqûre, de plante, d'insecte. Venimeuse ? Des marigots suspects, des branches et des racines antiques qu'il faut escalader, contourner, le risque que des choses s'effondrent si on coupe tout avec un laser ou autre chose.
- Au fond de la crevasse, la capsule Besh, qui émerge 5 mètres au dessus d'une mare. Rouillée, à demi-enterrée dans la vase.
- Il fait très sombre.
- Les insectes volants gros comme le pouce.
- La trappe, ouverte.
- Des ossements et des blasters endommagés, aux alentours. Des bouts de combinaison de la marine de la CSI. La combinaison brodée au nom de Lian Sertil.
- Les boîtes noires, contenant les remarques goguenardes de Lian Sertil à l'intention de Rel Harsol.
- Strictement rien sur ce qui s'est passé ici.
- Si c'est approprié, réintroduire une menace diffuse qui dépasse complètement les PJs, les pousser à courir vers leur vaisseau, leur refuge. Leur faire sentir qu'ils ne sont pas de taille face à ce qui rôde dans cette jungle. Qu'il y a un truc au fond de cette crevasse. Sous l'eau, derrière une racine, dans les arbres ?
Le Sa Nalaor
Référence : Par-delà la Bordure p. 50-56
C'est une exploration d'épave a priori sans grand intérêt - d'autant qu'il n'y a rien à y trouver. Y installer une ambiance horrifique n'a pas grand intérêt après la soirée passée sur la capsule Besh. Et tout est plutôt bien présenté des pages 50 à 56 de Par-delà la Bordure. Par contre ça peut être un bon en droit pour une introduction in media res d'autant que nous nous sommes arrêtés alors que le vaisseau des héros survolait l'épave, et qu'ils annonçaient clairement leur intention de la visiter (alors que leur ordre de mission indiquait clairement qu'ils devaient localiser l'épave, mais pas s'en approcher - Zonnos ayant clairement l'intention de faire main basse sur tout ce qu'elle contient).
Les survivants
Références : L'équipage du Sa Nalaor
Quelques jours avant les PJ, les rodiens du clan Yiyar débarquent sur Cholganna et découvrent l'épave du Sa Nalaor. Ils ont récupéré une copie du message du drone hyperspatial (voir Le clan Yiyar), qu'ils ont exploité un peu plus vite que les PJ. L'équipe qui surveille le Sa Nalaor les repère et organise une embuscade. Les rodiens sont rapidement submergés, mais Rel Harsol fait deux prisonniers : Yav Yiyar et Lasan. Otol Nal et Apoto se sont échappés avec l'Oiseau de Nuit. Eshon et les trandosiens sont morts.
Au camp, Rel Harsol interroge les prisonniers. Il apprend rapidement la découverte du drone-messager tandis que Yav Yiyar tente de le convaincre de s'allier avec lui pour échapper à Cholganna. Connaissant bien l'histoire du Sa Nalaor et de Cratala, il se doute que les survivants craignent l'Empire et qu'ils devaient faire affaire avec Isotech.
Cette possibilité divise très vite les rescapés. Ils ont enfin une vraie opportunité de s'enfuir de Cholganna ! Rel Harsol et Cratala ne font cependant pas vraiment confiance à Yav Yiyar. Le style du rodien n'est pas celui de Ropok...
Quand les PJ arrivent, les choses sont très confuses : un groupe de rescapés mené par Rewna Marsh a libéré Yav Yiyar et Lasan et s'est enfui pour se replier (dans le Sa Nalaor ? Rewna y aurait-elle stocké du matériel au nez et à la barbe de Rel Harsol ?). Rel Harsol est fou furieux, il compte exécuter les rebelles. Cratala ne sait pas trop si elle doit continuer à suivre Rel Harsol. Pour le moment elle joue la prudence, comme toujours, et se range à ses côtés. Lili est restée au camp mais elle est partagée entre son "amour" pour Rel Harsol (et le plaisir d'emmerder sa mère) et l'envie de fuir Cholganna, ce qui ne risque a priori pas d'arriver avec le capitaine.
Les PJ auront donc la possibilité d'approcher le Sa Nalaor et les rescapés sans se faire massacrer. Reste à voir vers qui ils se tourneront en premier, s'ils iront à la rencontre de l'autre groupe et s'ils prendront parti ou joueront les arbitres.
Les partisans de Rel Harsol
- Cratala : pourrait être convaincue de quitter Cholganna et de tourner le dos à Rel Harsol
- Lili : elle ne sait plus où elle en est. Elle n'ira certainement pas jusqu'à tirer - ou laisser tirer - sur sa mère.
- Feno Gamoc : trop âgé et trop résigné pour bouger
- Sarge Vao : il se trouve très bien sur Cholganna.
- Trois des assistants de Feno Gamoc :
- Leel, twi'lek femelle
- Ethan Heel, humain, mandalorien séparatiste convaincu, dégoûté par la politique de Mandalore pendant la Guerre des Clones.
- Lance T'rktel, presque humain, visage étiré vers le haut avec pommettes très saillantes
Les rebelles
- Rewna Marsh : elle ne peut plus tolérer Rel Harsol et Cholganna. Son comportement la rend folle et celui de Lili n'arrange pas les choses.
- Shu Hen et Tan Hen : les frères Hen géraient la distillerie. Ils sont convaincus qu'avec la découverte du drone-messager, la seule issue est désormais la fuite.
- Trois des techniciens qui travaillent avec Feno Gamoc
- Lixit, aquale
- Fan Vil, humain, noir,
- Kakt Lheeran, humain, très âgé (le doyen des rescapés)
- Sekhal : l'assistant arkanien amer et jaloux de Cratala
Compte-rendu
Cette fois, Siilur Baliyo, Saliya Falken, RL-8 et Kers Caledraan débarquent sur Cholganna. Après avoir posé leur YT-1200 sur une zone dégagée, à proximité d'une crevasse au fond de laquelle un écho prometteur a été détecté par les senseurs, ils décident de consacrer la fin de leur journée à l'exploration des alentours immédiats du vaisseau, puis d'attendre le lendemain pour explorer la profonde crevasse. Les instincts de chasseur du rodien ne le trompent pas : il y a de la vie ici, partout, dissimulée, cachée sous les frondaisons, entre les racines, et il n'y a pas de raison de penser qu'elle ne souhaite pas les mettre à son menu.
C'est le soir, et je baisse la lumière. Les quatre aventuriers commencent à descendre, se servant de lianes coupées comme de corde, traînant le droïde comme un poids mort avec sa roue parfaitement inadaptée à ces reliefs. La descente est longue, et difficile. De nombreux obstacles viennent compliquer leur avancée, et surtout, sous les arbres, la lumière du soleil s'efface rapidement. Il fait si sombre et l'atmosphère est étrange, même le projecteur du droïde n'éclaire qu'à quelques mètres. J'étais la lumière, ne conservant qu'un unique spot dans la pièce. Lorsque Saliya Falken et Siilur Baliyo glissent sur une pente instable et se retrouvent dans un entrelac de racines, les pieds dans un liquide noir et visqueux, loin du droïde et de son projecteur, j'éteins la lumière. La musique oppressante (thème de la salle du trône impérial + Yem Pox conseillé dans l'excellent "Mener des parties de jeu de rôle") fait son effet. Les joueurs n'ont plus qu'une petite lampe led et la lumière de l'écran d'un téléphone portable pour voir leurs fiches de personnages. La joueuse qui incarne Saliya Falken est particulièrement immergée, mais les autres sont aussi très concentrés. Lorsque je me glisse derrière elle (je bouge beaucoup quand je maîtrise) et glisse ma main le long de son bras, elle hurle, la lampe tenue par l'autre joueuse tombe au sol, il fait noir, éclats de rires nerveux. Il n'y a rien. Les deux personnages restés plus haut finissent par rejoindre leurs compagnons, après avoir tiré sur une créature non identifiée qui descendait vers eux alors qu'ils rassemblaient des lianes. Les descriptions axées sur les odeurs pour le rodien, sur les sons pour les autres, sont particulièrement efficaces. Il y a beaucoup de choses qu'ils devinent à peine, ils évitent chaque obstacle de crainte qu'il ne recèle une créature hostile. Enfin, ils arrivent au fond de la crevasse, où ils découvrent, dans une zone un peu plus lumineuse, une capsule de survie à moitié immergée dans une mare peu rassurante. D'énormes "insectes" bourdonnent autour de la capsule. Saliya Falken marche sur un crâne. Siilur Baliyo l'identifie comme celui d'un neimodien. Un peu plus loin, celui d'un humain, une tenue des forces armées de la CSI. Un nom, sur une plaque. Lian Sertil. Après de multiples essais, le droïde parvient à pénétrer dans la capsule. Les insectes ne s'intéressent pas à lui, bien entendu. A l'intérieur, encore un corps, et surtout, la mémoire de la capsule, qui leur permet de vivre (encore une fois pour les joueurs) le crash du Sa Nalaor et l'évasion de quelques capsules.
Les quatre aventuriers reprennent le chemin de leur vaisseau. Il n'y a plus rien pour eux ici, et les bulles qui crèvent parfois la surface de la mare ne sont pas pour les rassurer. D'autant que des insectes ont piqué Kers Caledraan, et si Siilur Baliyo a réussi à extraire le "dard" de la bestiole, rien ne prouve qu'il n'a pas été empoisonné. En contournant, dans l'obscurité la plus totale (j'ai de nouveau éteint la lumière), la pente qu'ils ont dégringolé un peu plus tôt, ce qu'ils craignait le plus finit par arriver. Ils sont séparés de plusieurs mètres, ils ne voient rien, ils glissent facilement, et une créature pleine de crocs et de griffes vient de bondir d'un amas de rochers sur Saliya Falken, qui y laisse la plus grande partie de son épaule. Un nexu ! La mêlée est des plus confuses, mais quelques tirs bien ajustés permettent d'abattre la créature. C'est, pour les joueurs, et plus encore celle qui incarne Saliya, un vrai moment de confusion.
La fin de l'escalade est plus calme, et tous retrouvent avec beaucoup de soulagement le refuge du YT-1200. Ils décident le mettre rapidement en vol stationnaire, et, après avoir prodigué les meilleurs soins possibles à la pilote, utilisent les données de la capsule pour déterminer le crash du Sa Nalaor : ils ont enfin retrouvé la frégate perdue. Mais vont-ils maintenant rentrer faire leur rapport à Zonnos, ou vont-ils explorer l'épave, malgré ses instructions ?